1800 - 1870

Un marchand de bois…

Du début du 19ème siècle à l’an 1832, Jean Sortais est cultivateur à « Chênegier » (ferme voisine). Cette fermette fait alors partie du domaine du « Bois Joly », c’est la maison d’habitation. Les bâtiments agricoles utilisés sont ceux du manoir. Il est alors laboureur puis marchand de bois. A l’époque, Jean cultive la ferme moyennant un fermage, il est locataire de François Louis Mégissier de la Martinière et Martine Françoise Pinceloup de la Grange.

Du point de vue généalogique, Jean Sortais est né en 1764 à Préaux du Perche. A 30 ans, en 1794, il se marie avec Madeleine Gatineau. Ils donneront ensemble naissance à sept enfants : Marie Magdeleine, Jean, Françoise Renée, Alexandre Hilaire, Marie Jeanne, Louis François et Jeanne Virginie. A partir de 1800, pour les cinq derniers enfants, les naissances sont recensées. Le deuxième fils, Jean Sortais l’Aîné, sera le futur cultivateur après la mort de son père en 1832.

Sur Margon, Jean Sortais* succède en 1801 au dénommé Jacques Jean Daupeley de Bonval, « Homme de loi » et premier maire de 1800 à 1801. Il restera premier magistrat de la commune pendant presque 31 ans, jusqu’à sa mort. Les informations historiques sont rares pour cette période, nous savons toutefois que Jean est cité plusieurs fois en tant que membre du Collège Electoral de Nogent-le-Rotrou, membre de l’Assemblée Cantonale… En 1810, il est même cité dans la liste des 100 personnes les plus imposées de l’arrondissement de Nogent-le-Rotrou…

En 1811, Jean Sortais a participé avec le Département d’Eure-et-Loir à la rédaction du cadastre napoléonien : « un système d’évaluation et de définition des propriétés foncières servant de base à l’assiette fiscale de l’impôt foncier et à sa juste répartition. Il indique, pour chaque commune du territoire, l’emplacement, la surface et la valeur de tout bien foncier. Il est instauré sous Napoléon 1er par la loi du 15 septembre 1807 mais sa mise en œuvre peut être plus tardive, correspondant plutôt au règne de Louis-Philippe (années 1830-1840). Elle s’étend, pour le département d’Eure-et-Loir, de 1808 à 1839 ».

Ce document est d’autant plus intéressant pour le Bois Joly, il donne une vision cartographique et détaillée du lieu. En effet, nous pouvons voir l’emplacement des différents bâtiments. Nous pouvons surtout apercevoir quatre tourelles aux quatre coins du mur d’enceinte. Détruites au cours du siècle, elles ont sûrement dû être démontées pour la construction des granges.

* Ces informations ont été glanées aux Archives Départementales d’Eure-et-Loir

© Tous droits réservés - Manoir du Bois Joly - 2019 - 2025

Dans cette rubrique :