Un grand cultivateur…

Quelques mois avant la Première Guerre Mondiale, Paul Dordoigne achète l’exploitation. Dans la région de Nogent, c’est le premier à utiliser un tracteur. Des courses de chevaux sont organisées pendant plusieurs années.

Paul Dordoigne s’installe au « Bois Joly » en 1914, quelques mois avant la Première Guerre Mondiale, il succède à Alphonse-Léon Fardouet. Né en 1882, il est alors âgé de 32 ans, c’est l’aîné d’une grande famille de douze enfants. Deux de ses frères sont décédés quelques temps après leur naissance en 1890 et 1893. En 1914, il lui reste cinq frères et quatre sœurs, la plupart des membres de sa famille appartient au monde agricole.

Pauline Dordoigne (née Lebœuf), sa mère, élève seule ses derniers enfants. Paul a malheureusement perdu son père à 23 ans en 1905. Quelques années plus tôt, Eugène Dordoigne est foudroyé par un éclair alors qu’il travaille dans ses champs, sur la ferme de « Bray » à Champrond-en-Perchet. Son dernier frère Robert a moins de deux ans lorsque cet événement tragique survient. Pour sa reprise de l’exploitation, elle est décorée en 1914 comme Chevalier du Mérite Agricole. Dix ans plus tard, en 1924, Pauline recevra la Légion d’Honneur des mains du Maire de Nogent-le-Rotrou, Henri Villette-Gaté.

Depuis 1908, Paul est marié avec Berthe Dordoigne, sa cousine germaine. A cette époque, comme dans beaucoup de famille, les unions intrafamiliales sont fréquentes. Ils travaillent dans la ferme de « La Petite Viandrie » sur la commune de Berd’Huis, dans l’Orne, à quelques kilomètres de Nogent-le-Rotrou. Leur première fille, Germaine, y est née. Simone et Paulette naissent au « Bois Joly » en 1914 et en 1918. André, unique fils et dernier de la fratrie, naît en 1921, alors que la guerre est terminée.