1870 - 1914

Un fils unique successeur…

Alphonse-Léon Fardouet devient officiellement cultivateur au « Bois Joly » vers l’an 1902. Fils unique, toute son enfance est marquée par cette ferme étalonnière. Né en 1876, six ans après l’arrivée de son père, il observe et participe à l’expansion de l’exploitation. A son installation, près d’une quarantaine de personnes travaillent sur le domaine de 96 hectares. En 1898, Eugénie Garnier épouse le jeune Alphonse-Léon. Tous deux âgés de 22 ans, ils n’auront par contre pas d’enfants. La situation est plutôt rare pour l’époque et pourrait s’expliquer par des raisons médicales.

Alphonse-Grégoire Fardouet, son père, s’installe dans le bourg de Margon en 1900. Il déménage dans la maison qui fut construite par Jean Sortais en 1849, l’ancien cultivateur du Bois Joly. En 1910, Alphonse-Grégoire décède à l’âge de 61 ans. La foule est nombreuse à se rendre aux funérailles au cimetière de la commune.

Pendant un peu plus de dix ans, Alphonse Léon poursuit sa production de chevaux percherons. Comme son père, Alphonse-Léon remporte nombreux concours. Comme le montrent les en-têtes, il parle couramment l’anglais pour pouvoir commercer avec les Etats-Unis. Alors que le courrier est le principal moyen de communication, quatre cartes-postales sont éditées avec des photographies de la ferme. Les garçons de ferme, les palefreniers, posent fièrement à côté de leurs étalons reproducteurs. Deux vues présentent le « Bois Joly » côté Ouest : les cartes montrent l’ensemble des bâtiments lorsque l’on vient de Nogent-le-Rotrou. Une vue présente l’entrée de la ferme, l’actuel portail. La dernière vue est prise devant la grange « côté Est » avec l’étalon Rivoli.

Précipitamment, la ferme du « Bois Joly » est mise en cessation d’activité en 1913. Une importante vente de matériel agricole et de bétail est organisée. On compte une voiture automobile dans la liste, ce qui est exceptionnel pour l’époque. Nous ne connaissons par contre pas les raisons exactes de cette disparition subite. Deux ans après la mort de son père, Alphonse-Léon accompagné d’Eugénie doit déménager. Ils demeurent ensemble dans la grande maison du bourg qui fut auparavant habitée par Jean Sortais et Alphonse-Grégoire Fardouet. En 1933, à l’âge de 57 ans, Alphonse-Léon décède dans l’anonymat. Devenue veuve, son épouse très appréciée reçoit régulièrement ses neveux et nièces qui la surnomment « Tante Nini ». Elle vivra seule dans cette grande maison jusqu’à sa mort en 1965…

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