1870 - 1914

Un élevage de renommée internationale…

Le développement de la ferme comme élevage d’étalons percherons est l’œuvre d’Alphonse-Grégoire Fardouet. Il correspond à la période de gloire du développement de la race en France et à l’international.

Les souvenirs de cette époque sont encore présents sur les bâtiments du manoir. En 1872, année du mariage d’Alphonse et Stéphanie, le peintre Jubault se déplace sur la propriété. Il dessine une aquarelle du « Bois Joly » très réaliste. A ce jour, c’est l’illustration la plus ancienne que nous connaissons. L’aspect de la ferme deux ans après l’arrivée d’Alphonse est très bien défini : le pavillon, le logis, la grange « côté ouest » et la mare du milieu de la cour sont dessinés. En 1874, la grange « côté Est » est construite. D’une longueur de 37 mètres et d’une largeur de 10 mètres (soit environ 370 m2), c’est à notre connaissance la plus grande grange de l’ancienne province du Perche. Ses portes charretières monumentales, sa hauteur et ses dimensions en font un bâtiment agricole exceptionnel. Une pierre de corniche commémore cette date.

Le nombre de concours agricoles remporté par l’éleveur est considérable. Pendant près de trente ans, ses étalons sont primés aux Concours Hippiques Régionaux de Caen, Alençon, Chartres, Rouen, Le Mans… Il remporte plusieurs fois le Concours de la Société Hippique Percheronne à Nogent-le-Rotrou, la Ferté-Bernard, Mortagne-au-Perche… Au Comice Agricole de Nogent-le-Rotrou, ses chevaux concourent presque tous les ans… En 1878, Alphonse-Grégoire se déplace avec son père à Paris pour l’Exposition Universelle. Ils apportent tous les deux quatre « étalons de trait » : Bon-Cœur, Bayard, Vermouth et César. D’après certains témoignages, Alphonse-Grégoire s’est même déplacé à l’Exposition Universelle de Chicago en 1893… Un cheval marque l’histoire de l’élevage : Rivoli. L’étalon sera photographié quelques années plus tard pour une carte postale du « Bois Joly ». En 1882, l’animal remporte les Courses de Mortagne…

Du point de vue du matériel agricole, le cultivateur est le premier « à utiliser et à faire connaître les machines agricoles ». Au 19ème siècle, il s’agit des premières moissonneuses, des premières batteuses, de semoirs, voire peut-être de machines à vapeur. On parle donc de « machines » pour des appareils équipés de mécanismes, contrairement à des herses ou des charrues. La ferme du « Bois Joly » est à la pointe de la mécanisation. Alphonse-Grégoire emploie aussi régulièrement des engrais artificiels, ce qui est très novateur à l’époque.

Pour en savoir plus, le blog de Jean-Léo Dugast :

http://percheron-international.blogspot.com/

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