L’architecture

Ce manoir est typique du début du 16^ème siècle. Pour démontrer sa place privilégiée, le seigneur a fait édifier un bâtiment semi-défensif. Cela lui permet de se protéger d’éventuelles attaques. Différents éléments sont influencés par la Renaissance, l’architecture italienne et les châteaux du Val-de-Loire.

Du point de vue « militaire », le pavillon permet de contrôler l’entrée dans le domaine. Il est équipé d’un porche à double voûtes gothiques composé d’une grande porte charretière accolée à une petite porte cochère. Une charpente « à chevrons formant fermes » à quatre pans couvre le bâtiment. Durant la restauration, nous avons retrouvé les traces d’une ancienne herse qui confirme l’aspect semi-défensif du lieu. Un mur d’enceinte clôture l’ensemble du domaine. D’après le cadastre napoléonien de 1815 de Margon, quatre tourelles sont alors apposées autour. Pour plus de sécurité, l’ensemble de la façade ouest est équipée de petites ouvertures et d’une meurtrière.

Le Perche et ses bâtisseurs sont influencés par la Renaissance. Au Bois Joly, la croisée du premier étage du pavillon est caractéristique de cette époque. C’est l’élément le plus intéressant du manoir. Cette fenêtre à meneaux comporte une figurine masculine à droite (Saint Jacques portant une besace et tenant un bâton appuyé sur une coquille Saint-Jacques) et une figurine féminine à gauche (une femme tenant un phylactère, un parchemin). Ces deux personnages rappellent la présence de Jacques Durand, qui a apposé son saint patron, et de Louise Denisot, issue d’une famille de poètes et portant un phylactère (parchemin).